On pourrait croire que l’exercicene les déstabilise pas, qu’iels ont l’habitude de prendre la parole, de parleur expérience au sein de Réciproque, mais aussi de par leur métier puisqu’entre-temps, certain·e·s sont devenu·e·s profs ou avocat·e·s. Mais il n’en est rien ! Les vainqueur·euse·s des éditions précédentes sont certainement les plus stressé·e·s : iels ont le sentiment de remettre leur titre en jeu. La sensation de devoir prouver qu’iels l’avaient mérité ne les quitte pas. Et pourtant, l’objectif de Révérence n’est pas d’attester ou de justifier un quelconque « grade », mais bien pour chacun·e de se challenger une fois de plus ! De prendre plaisir à se tenir debout, face à un public d’inconnu·e·s et de dire ce qui tord le ventre, ce qui anime les mains, ce qui titille l’esprit.
C’est parti ! Après avoir reçu leur sujet et binôme respectif, les voilà dix jours après au cœur de l’ULB pour prester lors de la demi-finale. Iels sont 17 jeunes de moins de 30 ans à se présenter devant un jury flambant neuf. Des novices en la matière car pour prétendre à être unexcellent orateur·rice, il faut être capable de s’adresser au plus grand nombre, de venir chercher au cœur et aux tripes un public issu de milieux socio-professionnels variés. Artiste peintre, éducateur, chargée de projet... Iels écoutent avec attention chacun·e des prestations.
Comme à chaque fois, les discours viennent produire l’effet escompté : faire réfléchir, bousculer, émouvoir. Les jouteur·euse·s parlent de comptes à rendre, de langues à tourner 7 fois dans la bouche, de bébé à couper et de décisions à trancher. Les métaphores, les idées et l’humour font mouche et certain·e·s sortent du lot. Mais les délibérations ne seront pas aisées et dureront bien plus longtemps que prévu…Finalement, le choix est fait : iels ne seront pas 8 en finale, mais bien10 ! Dix jeunes bruxellois·es que le verbe anime et que le trac de la scène enflamme. Surtout qu’une surprise de taille les attend : le lieu de la finale, tenu secret jusqu’à présent est dévoilé. Bienvenue à l’Atomium ! Symbole de l’Exposition Universelle de 1958 dont le slogan était « le bilan d’un monde pour un monde plus humain », l’édifice futuriste accueillera d’autres symboles bien plus modernes : la voix d’une génération qui mérite d’être portée haut, et fort !