Après s’être prêté·e·s au jeu des huis clos par trois fois, les voici sur le devant de la scène. Quand iels découvrent la salle, le stress s’intensifie. L’auditoire impressionne. Quelques centaines de sièges vides leur font face, sièges qui seront bientôt occupés par leur famille, leurs ami·e·s et le jury. Tout en haut de l’auditoire, Monia Gandibleux les attend. Mère-louve, protectrice des lieux sauvages, elle domine le Mont Olympe (alias le haut de l'auditoire Eliane Vogel-Polsky), attendant ses muses. Revoir les textes, jusqu’à la dernière virgule. Chaque point, chaque intonation a un sens et il est important de les travailler encore et encore, jusqu’à la dernière seconde.
Ça y est, le public est arrivé, leurs proches sont dans la salle. Elleux, ancré·e·s dans le sol, derrière ce pupitre transparent, devant ce fond rose qui crie l’adelphité. Toustes les huit ont réussi à déjouer les pronostics. Iels se sont découvert des talents d’orateur·ice·s, parfois il y a quelques mois à peine. L’une slame pour la plaisir, l’autre se dit timide et préférer se cacher derrière ses écrits, une autre encore y voit une revanche sur ce texte qu’elle n’a pas réussi à déclamer un jour de novembre. Et pourtant, iels sont toustes là, sur cette scène de l’ULB.
Valentine tire la première à coup de détresse avouée et de combats assumés. S’ensuivent d'autres prestations de qualité ; chacun·e des jeunes ici présent·e n’a pas à douter : iel est à sa place. Dans leurs discours, on perçoit l’engagement et la finesse d’esprit. Iels ont choisi leurs mots avec soin et surtout, iels ont mis dans leurs textes amour et conviction. On décèle petit à petit leur personnalité : Ines qui tous les jours court dans le métro et travaille pour faire exister le droit des autres ; Sirine qui dégage une humilité sans faille ; Imane qui dégaine les « punchlines » comme des coups droits.
Si vous n’avez pas eu la chance de les entendre se révéler lors de cette grande première, joignez-vous à nous pour les acclamer lors de leur prochaine prestation le 17 avril ! L’IHECS accueillera en son sein ces voix bruxelloises qui s’apprêtent à investir une toute autre scène : celle de la citoyenneté.
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NB: Big up à Assia et Azzedine qui n'ont pas démérité !