Le temps d'un week-end en résidence au coeur d'un éco-lieu, une quarantaine de jeunes francophones s'est prêté·e au jeu de la rencontre et de l'éloquence. Oublier le dehors pour plonger en dedans.

Alors c’est peut-être à ça que sert l’art: donner forme à l’inhumain, l’inmontrable, l’inconcevable. Slamer, peindre, sculpter; transformer la matière. Faire des rimes de nos rames, et des films de nos larmes. Oui, l’art est politique, et les élèves du cycle secondaire l’ont démontré lors de la finale Réciproque qui s’est tenue le 15 novembre dernier à l’ULB.

Dans le trajet en tram jusqu’à l’ulb où se déroule la demi-finale secondaire, on entend déjà parler "Master class". On est tellement nombreux·euses à descendre à l'arrêt Cambre Étoile pour assister aux prises de parole que les autres passager·e·s se demandent si c’est le terminus. On dirait bien que les jouteur·euse·s auront du monde pour les soutenir.

Est-ce qu'on a tous mis le même parfum ? Ça sent bon, cette salle est embaumée d'un intérêt à la culture. Je pense que c'est ce qui nous rassemble tous et toutes ce soir, mais c'est aussi ce qui rassemble l'humanité depuis son berceau. Lévi-Strauss nous l'a dit : la culture est un ensemble de systèmes symboliques auxquels nous participons tous.

"L’Art qui conte, c’est l’art qui énonce. L’Art qui compte, c’est l’art qui dénonce." Charlotte Malrait, candidate au concours Réciproque 2024, a choisi pour le premier tour de livrer un argumentaire en faveur de l'art comme outil politique.

"L’herbe plus verte que toute les vertes, ce sont les jardins de Versailles quand nous on se bat pour garder en vie notre dernier pissenlit." Sarah Proficz, candidate au concours Réciproque 2024, a choisi pour le premier tour de livrer un argumentaire dédié à cette herbe, toujours plus verte ailleurs.