Le temps d'un week-end en résidence au coeur d'un éco-lieu, une quarantaine de jeunes francophones s'est prêté·e au jeu de la rencontre et de l'éloquence. Oublier le dehors pour plonger en dedans.

Alors c’est peut-être à ça que sert l’art: donner forme à l’inhumain, l’inmontrable, l’inconcevable. Slamer, peindre, sculpter; transformer la matière. Faire des rimes de nos rames, et des films de nos larmes. Oui, l’art est politique, et les élèves du cycle secondaire l’ont démontré lors de la finale Réciproque qui s’est tenue le 15 novembre dernier à l’ULB.

Dans le trajet en tram jusqu’à l’ulb où se déroule la demi-finale secondaire, on entend déjà parler "Master class". On est tellement nombreux·euses à descendre à l'arrêt Cambre Étoile pour assister aux prises de parole que les autres passager·e·s se demandent si c’est le terminus. On dirait bien que les jouteur·euse·s auront du monde pour les soutenir.

On le fréquente, on s’habitue à sa compagnie pour un jour se rendre compte qu’on ne le connaissait pas vraiment. Alors que l’on se définit souvent à travers la relation que l’on entretient avec le travail, Ilyas nous invite à la reconsidérer.

Blanche Neige, la Belle au bois dormant, Cendrillon... Une princesse. Un prince charmant. Il tombe éperdument amoureux de sa belle en un regard, la sauve de sa modeste vie en un baiser et lie leur amour à jamais par un fabuleux mariage... « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. » C’est faux ! C’est complètement faux. Sottise, affabulation, mensonge ! Cela n’existe pas !

Première prestation du quart de finale du concours d'éloquence. Elle inspire, elle expire. Valentine Mahieu s'installe derrière le pupitre et dès les premiers mots, elle coupe tant le souffle que les jambes de celleux assis·e·s là, dans cet auditoire de l'ULB. Elle a clairement titrer la première.